Un club au plus près de ses licenciés
Ce 30 mars, réveil à 5h30 (de la «nouvelle» heure donc 4h30 de « l’ancienne »… Une nuit forcément un peu courte mais j’étais réveillée avant que le réveil ne retentisse. Petit déj’, enfilage de la tenue, surtout ne rien oublier, notamment le dossard déjà en ma possession puisque reçu par courrier.
Départ de Cahors à 6h40 pour ce qui sera mon 5ème marathon.
Cédric m’accompagne et est mon chauffeur et logisticien, un souci et un stress en moins. Nous allons jusqu’au parking relais pour bénéficier des navettes bus mises en place par l’organisation, dispositif très appréciable.
Arrivée sur le site, il fait encore frais, je décide de garder le tee-shirt manches courtes sous le débardeur du club. Je donne mon bas de jogging et ma veste à Cédric, pratique de pouvoir compter sur lui pour ce genre de choses.
Je m’échauffe puis juste un peu avant 8h30 heure du départ, je rentre dans le sas « élite », pour lequel il fallait attester d’un chrono sous les 3h35. Je suis à la limite puisque mon meilleur temps jusqu’à ce jour est de 3h34 à Montauban en 2010 et que j’ai fait 3h35 l’an dernier à Toulouse. Mon but est aujourd’hui de descendre sous les 3h34 et de me rapprocher le plus possible des 3h30.
Nous ne sommes pas trop nombreux, le nombre de participants sur le marathon est limité à 400.
Le départ est donné pile à l’heure, ce n’est qu’à ce moment que j’aperçois Florence Guillauma que j’avais cherchée des yeux auparavant sans la voir, elle a dû rentrer dans le sas au dernier moment.
Départ tranquille, je surveille la montre pour rester dans le rythme sans me laisser entraîner par l’effet de groupe et l’adrénaline liée au départ. J’ai les temps de passage prévus dans la tête, j’adopte un rythme de croisière car je sais que tout se jouera en 2ème partie voire à partir du 30ème km alors pas question de se griller et de risquer de gâcher 4 mois de travail. Les temps de passage sont respectés et je fais les 21 premiers km en 1h44’ 30. Jusqu’ici tout va bien, ce que je signifie par gestes à Cédric (qui pendant la course se déplacera pour me voir et m’encourager à différents endroits) mais je sais que la course ne fait en réalité que commencer. Après les soucis que j’ai eus à Toulouse, je redoute les problèmes digestifs mais ça va. Je prends soin de m’alimenter et de boire régulièrement, j’ai pris ce qu’il fallait sur moi pour ne pas perdre de temps aux ravitaillements. Je suis toujours dans les temps et dans de bonnes dispositions pour aborder la seconde boucle. Je ne regrette pas d’avoir gardé le tee-shirt et d’avoir pris les lunettes de soleil. A un moment je me trouve avec un groupe, ils ont l’air bien et échangent même quelques mots mais quelques km plus loin, un gars décroche et dit à la fille qui était avec lui d’y aller car il ne peut plus suivre. Elle ralentit ensuite pour un ravitaillement, je pensais qu’elle allait encore faire un bout de chemin sur le même rythme que moi et je regarde un peu derrière pour voir si elle peut raccrocher et si nous pouvons éventuellement allier nos forces mais elle va décrocher elle aussi.
Dans le parcours, il y a en particulier un long morceau à faire en aller-retour, la route étant séparée en 2 parties par des barrières, je vois ainsi les concurrents qui sont déjà de l’autre côté, j’encourage une concurrente et cela me donne aussi l’occasion de croiser et saluer Florence, elle a l’air bien. C’est la deuxième fois que je fais ce morceau de la course, que ça me paraît long cette fois avant d’enfin arriver au bout et de faire demi-tour ! Il faut dire qu’on rentre dans le dur, je sens que les jambes deviennent lourdes, les muscles me font souffrir. J’ai un peu levé le pied sur la boisson et l’alimentation car je redoute encore les tracas digestifs. Je crains que ça ne tienne pas car mes jambes me font vraiment souffrir mais j’arrive à avaler les km en restant à bonne allure, il reste 7km, à la fois peu et beaucoup, c’est encore plus de 30 minutes d’effort à fournir. Je dépasse pas mal de concurrents, je vois qu’au pire, même si je tombais à 6’/km, je serais sous les 3h34, mon objectif premier. C’est néanmoins toujours plus rude, au 40ème, je vois un concurrent qui s’arrête pour s’étirer, les crampes ça ne pardonne pas… J’essaie d’accélérer car l’arrivée est proche, un gars m’encourage de manière appuyée, cela me redonne un peu de boost, voilà enfin la ligne en vue, le chrono me dit que je peux passer sous les 3h30… Les gens, dont Cédric, de part et d’autre des barrières m’encouragent et je trouve les dernières ressources pour accélérer. (Du moins j’en ai l’impression même si la vidéo qu’a faite Cédric dit le contraire !...)Et ça le fait, 3h28’09 ! Un bénévole m’accroche la médaille de finisher autour du cou mais ma plus belle récompense, c’est bien sûr le chrono.
Tous ces mois de préparation sont récompensés, je suis contente et Cédric aussi, c’est notre récompense à tous les 2.
Je visais le chrono, la place m’importait peu. Je suis au final 11ème fille sur 69 classées.
Les jambes sont douloureuses et il me faut aller aux toilettes peu après avoir passé la ligne mais j’ai évité les soucis pendant la course, ouf !
Concernant le marathon de Montauban de manière générale, c’est bien organisé, les bénévoles sont accueillants et sont au cœur d’une mécanique bien huilée. Pas de gêne liée au nombre de concurrents ou au fait qu’il y ait plusieurs distances, non, Montauban semble avoir à cœur de privilégier la qualité de l’accueil plutôt que le nombre de dossards vendus. 15 ans après mon premier marathon ici même, c’est donc à nouveau une belle expérience pour moi. Le marathon reste un exercice particulier et exigeant.
Je pense pouvoir encore gagner un peu de temps en améliorant certaines choses, même si ça va devenir de plus en plus dur car je ne suis certainement pas loin de mes limites… A suivre. En attendant, repos !